Indonésie

L'Indonésie, quatrième pays le plus peuplé du monde, et premier pays en termes de consommation électrique en Asie du Sud-Est, est confrontée à des défis énergétiques majeurs. Une grande partie de la production d'énergie repose actuellement sur les combustibles fossiles, en particulier le charbon. Cependant, le potentiel des énergies renouvelables (ENR) est immense en raison des conditions géographiques et climatiques de l’archipel. Pour l’heure, le pays ne produit que 12,5 GW d’électricité venant de ressources renouvelables, sur un potentiel total de 3668 GW selon les données du ministère de l’Energie.

Le contexte est aujourd’hui propice à leur montée en puissance, marqué notamment par l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle administration qui devrait consolider et prolonger les efforts précédemment initiés en vue d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2060. Piliers de cette dynamique, la signature du Just Energy Transition Partnership (JETP) en 2022 entre l’Indonésie et les pays de l’International Partners Group (IPG), qui vise à mobiliser 20 milliards USD de financements pour accélérer la fermeture des centrales à charbon et développer le potentiel d’ENR dans le pays, avec 400 projets identifiés à ce stade. De même, le Plan de développement du secteur électrique « RUPTL » 2024-2033 de la société électrique d’État PLN prévoit trois quarts d’énergies renouvelables pour les nouvelles capacités de production d’énergie ajoutées ces prochaines années.

La feuille de route des deux gouvernements entend développer fortement le solaire (projets de centrales PV flottantes), l’éolien, l’hydraulique et le géothermique. À cela s’ajoute un contexte d’avancées sur le projet nucléaire indonésien, avec la création en cours d’un Organisme de mise en œuvre du programme d’énergie nucléaire. L’Indonésie affiche cependant des besoins en expertise, équipements, solutions à la hauteur de ses ambitions, ouvrant ainsi des opportunités stratégiques pour l’écosystème des entreprises françaises en mesure d’accompagner la transition vers ces sources d’énergie alternatives.

Pour toutes ces raisons, le S1 2025 sera donc idoine, suite au report d’une mission collective initialement prévue pour 2024.

Malaisie

Depuis les années 1980, la Malaisie a montré un intérêt pour l'énergie nucléaire, menant des évaluations préliminaires et participant à des forums internationaux. En 2009, le gouvernement a créé le Comité directeur du développement de l'énergie nucléaire pour explorer cette option. En 2010-2011, des études de faisabilité approfondies ont été lancées par l'Agence nucléaire de Malaisie, avec le soutien de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). En 2011, l'énergie nucléaire a été incluse dans le Programme de transformation économique du gouvernement, avec des rapports et recommandations soumis pour un développement possible d'ici 2021-2022. En 2013, le Plan de développement des infrastructures de l'énergie nucléaire a été approuvé, fournissant une feuille de route pour le développement de l'infrastructure nucléaire. Entre 2016 et 2017, des études supplémentaires et des consultations publiques ont été menées pour affiner le cadre réglementaire et améliorer l'acceptation du public. La Malaisie continue d'évaluer le potentiel de l'énergie nucléaire, en veillant à la sécurité, à la durabilité environnementale et à l'acceptation du public.

Les besoins de la Malaisie de se développer dans le domaine nucléaire créent une fenêtre d'opportunité pour les entreprises françaises de se positionner comme des partenaires clés dans ce projet ambitieux de transition énergétique.